Offrir une éducation bienveillante et positive
Nous sous-estimons souvent le pouvoir d’un contact, d’un sourire, d’un mot gentil, d’une oreille attentive, d’un compliment sincère ou d’une attention. Ils ont tous le pouvoir de changer une vie.
- Leo Buscaglia -
La bienveillance, notre credo
Pour s’épanouir, un enfant a besoin de se sentir aimé inconditionnellement, d’être guidé et orienté positivement. Il doit grandir dans un cadre sécurisé (avec des règles) et sécurisant (bienveillance constante). Il est indispensable de veiller à ce que l’enfant vive des expériences de vie positives afin de le soutenir vers un développement harmonieux. Des auteures, telles que Céline Alvarez, Catherine Gueguen (pédiatre) ou Isabelle Filliozat (psychothérapeute) soulignent l’importance de l’environnement affectif (c’est-à-dire le climat et la qualité des relations : sécurité, bienveillance, confiance, douceur…) dans lequel les enfants grandissent. Elles démontrent combien il conditionne le développement du cerveau. L’entourage de l’enfant a un impact positif très important s’il fait preuve d’empathie et s’il aide l’enfant à exprimer ses émotions et à s’apaiser. Il permet au cerveau de se développer correctement alors que toute posture inverse agit comme un facteur délétère.
Les adultes de l’école sont bienveillants envers les élèves : ils portent sur eux un regard aimant, compréhensif, sans jugement, et veillent à leur bien-être. Ils savent également adopter une posture ferme chaque fois que cela est nécessaire, en veillant au respect des règles de vie et du bien-être de tous.
Une pédagogie centrée autour du plaisir d’apprendre
Catherine Gueguen (2015) nous explique combien il est important de laisser s’exprimer la joie, la vitalité et le jeu chez l’enfant : « L’enfant est la vie, jaillissante débordante, fantaisiste. Il chante, danse, rit, court, joue, imagine, rêve. (…) Quand l’entourage est bienveillant, son enthousiasme, sa curiosité pour comprendre le monde, sa créativité sont infinis. Il est épatant de savoir que plus l’enfant éprouve du plaisir, plus il est motivé, concentré, et plus il est ouvert à la vie. Il « absorbe » le monde environnant, il apprend avec tous ses sens. »
A l’École Universelle, nous laissons le temps aux élèves de s’exercer autant de fois qu’ils le souhaitent dans les activités qui les passionnent, le temps de s’évader à travers les livres de la classe ou de laisser libre cours à leur imagination grâce aux activités artistiques et créatives (autonomes)… Par le jeu, ils découvrent et s’approprient le monde, ils vivent pleinement et intensément. Chaque fois que cela est possible, les apprentissages sont présentés de façon ludique. Les adultes de la classe adoptent une posture joyeuse et portent les apprentissages avec émulation. Ils partagent les bonheurs, les réussites et l’émerveillement des élèves.
Le bonheur est contagieux. Ce qui enchante un enfant, c’est le bonheur dans lequel il baigne.
Si vous souhaitez son bien-être, travaillez à vous rendre heureux.
- Boris Cyrulnik -
Ce qui anime les élèves
L’école se donne aussi pour mission de (re)connecter les élèves avec ce qui les anime fortement et intérieurement, en respectant leurs centres d’intérêts et en leur permettant de les exprimer. Nous encourageons tous les objectifs que les enfants se fixeront par passion : il peut s’agir de l’envie d’approfondir une connaissance, de réaliser un exposé, de construire un objet, de raconter à ses camarades une histoire, de chanter une chanson ou jouer un morceau de musique, de chercher une solution au gaspillage énergétique…
Sans curiosité personnelle, votre mémoire ne sera que faiblement activée. Pour apprendre, il nous faut donc être par ailleurs intéressés par l’activité dans laquelle nous nous engageons afin que notre mémoire s’active de manière optimale et que nous ressentions un élan porteur qui nous mènera très vite très loin.
- Céline Alvarez -
Une exemplarité incarnée par les adultes
Nos paroles, nos attitudes, nos faits et gestes préparent ceux de nos enfants. Céline Alvarez (2016) précise que : « Lors des six premières années de sa vie, l’être humain possède un mécanisme cérébral que l’on pourrait dire absorbant, le dotant du pouvoir d’incarner l’environnement sans effort, en réalisant pour chaque expérience vécue, un nombre impressionnant de connexions neuronales. Et, parmi les centaines de connexions qu’il crée par seconde, le cerveau ne conserve que les connexions les plus fréquemment utilisées. C’est ce que l’on appelle l’élagage synaptique, c’est ainsi que l’être humain apprend et se spécialise. Puisque le cerveau ne conserve que les connexions les plus fréquemment utilisées, par conséquent, ce sont les expériences quotidiennes de l’enfant qui s’encodent et structurent directement l’architecture de son cerveau. Un beau matin, nous rions de le voir faire comme nous, de parler comme nous, de bouger ou de réagir comme nous : c’est souvent un moment particulièrement drôle, surprenant, voire difficile, car l’enfant nous renvoie en miroir les gestes ou les attitudes que nous lui avons transmis inconsciemment, simplement en vivant à ses côtés. »
Dès lors, il nous apparaît très important que les adultes présents à l’école soient eux-mêmes exemplaires afin de voir fleurir chez les enfants qui nous sont confiés, les qualités humaines que nous voulons leur transmettre. Que l’on soit parent ou enseignant, accompagner un enfant exige une bonne maîtrise de soi et une certaine rigueur dans l’observation de nos propres gestes et attitudes. Il est important d’incarner nous-même les règles afin qu’elles soient assimilées par tous.
Les enfants sont éduqués par ce que l’adulte est, et non par ses bavardages.
- Carl Gustav Jung -